Lundi, les élèves se sont rendus au Forum des Images pour assister à la projection des meilleurs films d’aventures scientifiques récompensés en 2 019.
Dans le premier documentaire, un écologue Espagnol nommé Jordi Serra-Combo a raconté comment il a découvert en 1 990 un amphibien d’une nouvelle espèce : la “Rana Pyrenaica”.
Sur les traces de cette rarissime grenouille des Pyrénées, le film nous a plongé dans l’univers chaotique des torrents de haute montagne.
Dans le second court métrage filmé au coeur du Haut-Atlas Marocain, Rachid a présenté le travail des habitants de son village pour gérer l’eau depuis le captage à la source.
Nous avons vu comment Rachid avait su fédérer les familles de son village autour de son projet pour maîtriser un bien si précieux : l’eau.
Dans le cadre de ce projet de développement durable, Rachid a expliqué les techniques de traitement des eaux usées afin qu’elles soient réutilisées pour l’irrigation et la culture.
En Géographie, les enfants avaient déjà travaillé en classe la question des ressources et de leur gestion (en énergie, en eau et en produits alimentaires).
C’est donc l’occasion pour eux de mobiliser leurs connaissances et d’interroger les scientifiques venus témoigner.
Le film d’animation “Le secret des Glaces” a décrit une vie épique de recherche dans les glaces de l’Antarctique.
Le glaciologue Claude LORIUS, reconnu pour ses études sur la composition des glaces polaires indiquant les climats anciens de la Terre, a témoigné de son incroyable aventure scientifique qui a permis de révéler au monde le changement climatique.
Le dernier film nous a fait voyager dans le massif du Mont Blanc, au dessous du glacier d’Argentière et à sa surface.
Ce glacier a été, l’espace d’un mois, le plus instrumenté du monde avec plus de cent capteurs pour comprendre la dynamique de ce géant de 19 km².
La dynamique du glacier est scrutée depuis près de 30 ans à l’aide d’un cavitomètre (sorte de roue de vélo installée sous le glacier et qui mesure son avancée).
Les capteurs sismiques permettent d’étudier le glissement sur le sol rocheux et d’apporter de nouvelles informations sur le comportement et l’avenir du glacier.
Comme ils le feraient de stéthoscopes, les chercheurs tentent de capturer le son des battements et des écoulements qui témoignent du comportement de la glace.
Eric LAROSE, qui est géophysicien, nous a présenté des exemples de signaux sismiques prélevés.
Puis, Isis s’est portée volontaire pour l’accompagner dans la démonstration du sismomètre.
Quand Isis tapait du pied, nous avons pu observer que l’appareil captait les mouvements du sol, les enregistrait et la forme de la courbe variait aussitôt sur le sismogramme.
Enfin, un curieux enregistrement datant du 15 juillet 2 018 nous a beaucoup amusé :
Les capteurs du réseau sismologique français ont enregistré une baisse de 20% (diminution globale de l’activité) au début du match France-Croatie lors de la finale de la coupe du monde de football.
Puis en sautant à répétition au long du match riche en buts (4-2), les supporteurs ont augmenté les vibrations du sol. Les capteurs ont enregistré ces pics d’énergie sismique à chaque but et au coup de sifflet final.
Les enfants ont très vite réussi à interpréter ce sismogramme !!
Nous remercions Eric LAROSE, les scientifiques, réalisateurs et tous les participants à la réussite de ce festival.