Cette année, notre cheminement de Carême se fait à partir de l’encyclique Laudato Si du Pape François :
Tout au long de ces 40 jours, toute l’école est invitée à réfléchir aux actions que l’on peut mener pour prendre soin de la terre mais également de l’humanité. Au fur et à mesure de notre avancée, les enfants peuvent déposer des “feuilles” sur lesquelles sont écrits leurs efforts, le fruit de leur réflexion, leurs actions. Tous les membres de l’école (enfants, enseignants, ATSEM, personnel OGEC) ont aussi la possibilité de venir déposer dès qu’ils le souhaitent des “petites fleurs” (fioretti) pour témoigner des petites merveilles que nous avons pu vivre à l’école ou dont nous avons pu être témoins indépendamment des actions proposées dans les défis.
Durant la première semaine, nous avons commencé par apprendre à ouvrir les yeux sur la beauté de la création, sur la beauté du monde tel que Dieu l’a créé. La Bible raconte qu’au septième jour de la création, Dieu s’est arrêté pour voir combien son œuvre était belle et pour la bénir. Notre monde d’aujourd’hui souffre beaucoup, l’humanité est malade, la terre aussi, mais pourtant il existe une vérité plus profonde : Dieu aime le monde, il connaît la vraie beauté des gens et l’immense dignité de toute chose.
Sans doute est-il facile de porter un regard heureux sur un lieu qu’on aime. Et c’est une grâce, un vrai cadeau de la vie, que d’aimer des lieux et de se sentir « chez soi » quelque part. C’est une grâce plus grande encore, un vrai cadeau de la vie, que d’avoir des visages à aimer, des frères et des sœurs sur cette terre, que l’on regarde avec affection. Mais peut-être faut-il porter notre regard plus loin… Chaque enfant a pu noter sur une feuille le nom de quelqu’un auquel faire un peu plus attention, et sur une autre feuille, le nom d’un endroit qu’il aime contempler.
Toute la première semaine, voici le chant qui nous a accueilli chaque matin à l’école ” Comment ne pas te louer!”
Lors de la deuxième semaine, nous avons lu un extrait de Laudato si. « Tout est lié » nous dit le Pape François. Les hommes et la nature sont liés : le cri de l’un est aussi le cri de l’autre. Il n’y a qu’un cri : un cri qui nous appelle à changer de vie, à nous tourner vers le Christ, à respecter et aimer notre terre, nos proches et les hommes que nous rencontrons. Quel cri est-ce que j’entends, autour de moi ? Quel appel à l’aide ? Cri de la terre qui souffre ? De quelqu’un ? Je prends le temps de le reconnaître avec douceur et je le dépose devant Dieu. Ce cri est donc un appel à aimer la création et l’humanité, à nous tourner vers
elles, à les respecter et à pleurer et se réjouir avec elles ! C’est ce que Dieu fait avec nous. Les enfants ont inscrit sur une feuille un “cri” qu’ils ont entendu et sur une autre feuille, une action menée pour aider quelqu’un qui souffre.
Toute la semaine, c’est le chant “Viens, sois ma lumière” avec des paroles de mère Teresa qui nous a accueilli le matin.
Pendant la troisième semaine, nous nous sommes mis à l’écoute des “mots d’amour“. La nature est pleine de mots d’amour : voilà une bonne nouvelle pour nous ! Nous pouvons chercher et trouver l’amour de Dieu dans toute notre vie. Dieu se fait présent à nous dans la beauté de cet arbuste sur la terrasse de l’école, dans le chant d’un rouge-gorge à la fenêtre, dans ces rires en famille, dans le regard partagé avec le clochard dans la rue, dans un temps de silence que je prends pour faire attention à la tristesse ou à la joie au fond de mon cœur, dans un chant de la messe ou dans ce temps de prière avec Dieu à l’école.
Sur une première feuille, les enfants ont été invités à réfléchir à ” où ai-je rencontré les mots d’amour de Dieu dans la vie de tous les jours ?”« Comment pourrons-nous les écouter au milieu du bruit constant, de la distraction permanente ?» Quels sont les bruits, les distractions qui nous empêchent d’entendre ces mots d’amour ?
Pendant cette semaine, c’est le chant “Dieu est père” qui nous a accueilli le matin.
Quatrième semaine, il est question de sobriété, de laisser un peu de côté notre envie de toujours consommer plus, accumuler sans fin des biens matériels. Nous n’arrivons plus à faire la différence entre ce qui est essentiel pour nous, et ce qui est superflu ! Est-ce que notre bonheur est vraiment lié à la possession de tel objet à la mode, à telle activité, à tel plaisir immédiat, accessibles simplement en ouvrant son portefeuille ? Nous avons regardé notre façon de vivre au quotidien et de consommer. Nous avons pensé aux objets que nous possédons, à nos vêtements, à la nourriture, à nos loisirs. Notre bonheur est-il lié à eux ? Est-ce qu’il y a des choses qui nous paraissent « en trop » ? Ne pas posséder quelque chose que nous désirons est-il pour nous une source de tristesse, de souffrance ?
Sobriété : ce drôle de mot veut dire “simplicité”. Vivre avec sobriété, c’est vivre avec le nécessaire, sans s’encombrer du superflu. Cela ne veut pas dire vivre tristement ! On peut se faire plaisir, et éprouver beaucoup de joie avec peu. ça permet de se centrer sur l’essentiel pour être heureux : aimer et être aimé !
Sur les feuilles, les enfants ont noté quelque chose qui est “en trop” dans leur vie, dont ils pourraient se passer et sur une autre feuille, ils ont noté un moment tout simple de leur vie qui les rend heureux.
Pendant cette quatrième semaine, c’est le chant “Dis-moi Jésus, comment vivre le Carême” qui nous a accueilli chaque matin.